Ce domaine de la photo est à mes yeux le plus contraignant lorsque l'on respecte une certaine éthique photographique face à la vie sauvage. Non seulement on ne maîtrise que l'endroit où on va poser son affut mais on ne peut pas prévoir précisément le comportement des animaux et, suivant les espèces, on ne peut pas se déplacer. En effet le moindre bruit ou mouvement fait fuir la vie sauvage qui n'est pas accoutumée à l'homme. Il faut beaucoup de patience, de longues heures d'observation sont nécessaires pour connaître les habitudes de cette vie sauvage avant même de penser à poser un affut. Il faudra aussi du matériel adéquat pour être capable de tenir de longues heures sans bouger dans un affut. Le froid et la force de gravité sont mes plus grands obstacles. Le froid contraint à prendre des vêtements isolants, du thé chaud etc. très encombrant et la force de gravité oblige à souvent changer de fesse... Des préparatifs précis permettent d'obtenir généralement des images prises dans les règles de l'art. Le but ultime étant de repartir sans être repéré, sans bouleverser ce fragile équilibre et vivre des instants d'intimité avec cette vie sauvage qui nous craint, et la préserver. Il y a toujours une surprise, une visite inattendue d'une autre espèce et ces imprévus apportent de la magie à ces moments d'attente. |